À quoi ressemble une varice vulvaire ?
Vous voyez ces veines boursouflées, bleutées et tortueuses qui remontent le long de certaines gambettes du bas du mollet au pli du genou ? Ce sont des varices. Elles se montrent quand les veines ne font pas bien leur job et que le sang y stagne paresseusement au lieu d’y circuler joyeusement. Lorsque ce phénomène nous atteint au niveau de la vulve, il peut rester invisible à l’œil nu ou bien présenter l’un de des aspects suivants :
Vulve gonflée, douloureuse ou qui gratte… quels sont les symptômes ?
Selon les femmes, les varices vulvaires peuvent passer totalement inaperçues (les chanceuses asymptomatiques), provoquer un inconfort ou bien se révéler carrément invalidantes. Voici les signes qui peuvent vous alerter :
- La sensation de pesanteur au niveau du vagin
- L’impression d’avoir la vulve gonflée
- Des douleurs parfois insupportables en position debout
- Des démangeaisons
- Des difficultés à marcher
- Des douleurs pendant et après les rapports sexuels
Une astuce : Si le fait de “soutenir” votre vulve en exerçant une pression dessous avec votre main, d’y appliquer du froid et de rester allongée vous soulagent, vous pouvez souffrir d’une varice vulvaire.
Grossesse ou ménopause : ces moments de vie propices à leur apparition
C’est (encore) la faute des hormones !
La particularité des veines vulvaires, c’est qu’elles sont pourvues de récepteurs hormonaux. De fait, elles sont sensibles aux variations hormonales que l’on connaît lors du cycle menstruel, de la prise de contraceptifs tels que la pilule, de traitements de la ménopause ou du grand boum hormonal de la grossesse.
Les femmes enceintes sont de loin les plus touchées
C’est au moment où notre corps subit un raz-de-marée hormonal combiné à une augmentation du volume sanguin et à une dilatation des veines du petit bassin, elles-mêmes compressées par l’utérus et le poids du bébé que les varices vulvaires préfèrent se montrer. À savoir, elles arrivent de préférence au cours du second trimestre de grossesse et plus volontiers chez les multipares à partir de bébé 2 ! La bonne nouvelle, c’est que dans 90% des cas, elles disparaissent après l’accouchement ou après l’arrêt de l’allaitement.
Au moment de la ménopause
Comment soulager les douleurs dès aujourd’hui ?
Bas de contention ou culotte de contention ?
Jusqu’alors, les professionnels de santé prescrivaient des bas, collants ou chaussettes de contention. Cette solution adaptée aux varices des jambes reste très souvent inefficace ou insuffisante lorsque l’on souffre au niveau de la vulve. La culotte de contention Pelvinity a été spécialement conçue pour soulager immédiatement les varices vulvaires et la pesanteur pelvienne. Créée en 2021, elle a été testée par les femmes enceintes et elle est désormais recommandée par les professionnels de santé. De manière générale, l’usage des solutions de contention évite aussi aux vaisseaux sanguins de perdre davantage en tonicité.
Une astuce : Faire ce test tout simple vous permettra de savoir si la culotte Pelvinity est la solution qu’il vous faut : Exercez une compression avec la paume de la main sur la partie pelvienne. Si vous ressentez un soulagement, alors elle sera efficace.
Marie, Sage-femme libérale
« A partir du sixième mois de ma grossesse j’ai commencé à avoir des varices vulvaires gênantes et douloureuses au quotidien. En effet, la position debout prolongée était compliquée à supporter. Malgré les collants de contention et les veinotoniques je n’étais pas soulagée de la pesanteur pelvienne liée aux varices. Ainsi j’ai testé la culotte Pelvinity grâce à une connaissance qui m’a donné les coordonnées d’Emmanuelle. Elle m’a tout de suite apportée un confort et m’a permis de continuer à travailler en tant que sage-femme libérale. J’ai apprécié le maintien du bassin et de la région pelvienne. »
Les médicaments et les remèdes naturels
Le docteur ou la sage-femme qui suit la grossesse peut vous prescrire des médicaments veinotoniques pour améliorer la tonicité des parois veineuses (mais ils ne fonctionnent que chez 50 % des femmes) et une crème anti-démangeaisons (à l’oxyde de zinc) si besoin. Il/elle peut aussi vous conseiller des médecines douces comme l’homéopathie, la phytothérapie (tisanes de vigne rouge notamment), l’ostéopathie ou l’acupuncture. À la différence de la culotte de contention, ces traitements sont à envisager sur la durée pour constater un résultat.
Les gestes quotidiens pour freiner l’apparition ou l’aggravation de varices vulvaires
● Évitez de croiser les jambes
● Évitez de porter des vêtements trop serrés
● Évitez les bains chauds, préférez les jets d’eau froide des chevilles à la zone pelvienne
● Appliquez du froid pour resserrer les vaisseaux. Vous pouvez utiliser un sachet de petits pois congelés ou fabriquer un patch glacé « maison ». (La recette : prenez une serviette hygiénique. Passez-la sous l’eau. Coupez-la en 2 et placez-la au congélateur. Attendez deux heures… c’est prêt !)
● Faites des massages drainants en partant des orteils et en remontant jusqu’en haut de la cuisse
● Marchez ! Marchez ! (Si ce n’est pas douloureux et qu’il n’y a pas de contre-indication)
● Allez à la piscine, aux cours de Pilates ou de Yoga
● Surélevez les pieds du lit
Faut-il s’inquiéter pour l’accouchement ?
Si vous êtes enceinte et que vous souffrez de varices vulvaires, rassurez-vous, il n’y a pas de contre-indication à un accouchement par voie basse. Dans des cas extrêmes et rares, si l’équipe médicale évalue un risque d’hémorragie, elle peut néanmoins privilégier une césarienne. Il est préférable d’aborder le sujet avant le jour J pour vous rassurer.
Phlébologue, gynécologue, sage-femme… Quand et qui consulter ?
Si 5 à 10% des femmes enceintes sont diagnostiquées, on peut imaginer que bien davantage souffrent de varices vulvaires sans le savoir. Il existe pourtant des traitements, à condition de commencer par un bon diagnostic.
Vers quel professionnel de santé s’orienter ?
Cette pathologie se situant à la croisée des domaines des phlébologues, gynécologues et sage-femmes, il est parfois difficile de savoir à qui s’adresser. Dans un premier temps, prenez rendez-vous avec votre sage-femme ou votre gynécologue qui procèdera à un examen clinique de la vulve, n’hésitez pas à demander une auscultation en position debout, cela favorise la visibilité des veines dilatées. En fonction de la présence ou non d’autres signes variqueux sur vos membres inférieurs et de vos antécédents médicaux (insuffisance veineuses ou thrombose, problèmes de santé héréditaires…), il ou elle pourra vous orienter vers un médecin vasculaire pour un examen plus approfondi comme par exemple un écho-doppler (échographie permettant d’observer les veines des jambes et leur flux sanguin).
Quand faut-il consulter ?
A cette question, nous répondons : « dès que vous avez un doute ! ».
En effet, si vous ne le faites pas pour soulager votre vulve, faites-le pour soulager votre esprit, les deux vous remercieront !
Varice vulvaire… pourquoi moi ?
Pourquoi c’est si tabou ?
Parler de sa varice sur le mollet c’est ok, mais sur la vulve, c’est tabou ! Tout comme les autres maux féminins que sont l’endométriose ou le syndrome de congestion pelvienne, les varices vulvaires sont tenues au secret. Alors pourquoi ça ? Il peut y avoir plusieurs raisons.
« Une varice vulvaire, c’est un peu la honte… »
« C’est pas très glamour… »
« Ah bon ? C’est pas normal d’avoir mal ? »
La troisième est que dans une société encore imprégnée des préceptes patriarcaux, les femmes qui traversent la délicate expérience de la grossesse ou de la ménopause ont reçu le même brief depuis des générations : elles doivent s’attendre à être incommodées, à voir leurs corps changer, à ne pas poser trop de questions et à accepter de souffrir en silence pour le bien du bébé ou parce que c’est inconvenant de parler de « ces choses-là ».
Heureusement, aujourd’hui nous avons l’opportunité d’ouvrir le dialogue sur ces sujets sensibles afin de dissiper les tabous et de parler des solutions.